en Ploujan pour demander l’autorisation par écrit de la dame de Lézerdot et Herlan ; mais il fut obligé de s’en retourner sans avoir obtenu de réponse favorable. Peu de jours après, Marchand vint se vanter d’avoir en sa possession un écrit de la dame de Lézerdot l’autorisant à exécuter son plan, mais il refusa de montrer cet écrit. Les fabriciens voulurent vérifier son affirmation. Ils se refusaient à croire que, là où ils avaient échoué, un autre et surtout un étranger à la paroisse eût pu réussir. C’était à eux et non à d’autres que l’autorisation devait être donnée. Ils déléguèrent l’un d’entr’eux, Jean Thoribé de Lannivinon, pour contrôler les dires de Marchand. Thoribé se fit accompagner au château de Kéranroux par Rannou, notaire royal à Morlaix. L’acte notarié rapporte ainsi la visite faite au château de Kéranroux :
« Nous, notaire, nous sommes de compagnie avec le dit Thoribé, transportés jusques au dit château de Kéranroux, où y estant rendus en parlant à la damoiselle de Lézerdot, fille de la dite dame de Lézerdot trouvée dans la cuisine de la dite maison, et lui ayant demandé où estoit la dame sa mère, elle nous a déclaré qu’elle estoit allé au bourg de Ploujan à la messe ; et comme elle auroit pu rester quelque temps, nous l’aurions priée de vouloir bien faire aller son garson l’avertir que