les élever à la même hauteur que les autres piédestaux qui soutiendront les colonnes du retable. Il déplacera enfin à ses frais l’ancien rétable du maître-autel pour le déposer sur l’autel du Saint-Sacrement, dans la chapelle appelée chapelle du Herlan. Les paroissiens se chargeront eux-mêmes du transport du rétable depuis Morlaix jusqu’à Saint-Thégonnec. Le montant des travaux revenait à 3.000 livres.
Guillaume Guérin, après avoir accepté de terminer le rétable pour le 24 juin 1729 au plus tard, ne dut pas trouver excellentes les conditions imposées par la fabrique. Il n’exécuta pas son travail pour le jour convenu, si tant est qu’il s’en fut même occupé. Il subit de ce chef un procès de la part de la fabrique.
Il fallait cependant achever ce rétable et une nouvelle adjudication eut lieu le 29 janvier 1730. Il s’agissait toujours d’exécuter le plan dressé par Robellin. Cette fois, malgré « les nombreux architectes accourus à Saint-Thégonnec pour la circonstance, aucun d’eux n’osa se charger du travail pour la somme de 3.000 livres. L’aventure de Guillaume Guérin leur avait donné à réfléchir La fabrique majora son prix de 1.100 livres. À cette nouvelle condition, elle trouva un adjudicataire en la personne de Le Goff, menuisier ou