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Page:Quitard - Dictionnaire des proverbes.pdf/685

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TER

tendresse.Tendresse maternelle
tendresse. — Toujours se renouvelle.

Ce charmant proverbe qui est aussi allemand, Mutterlieb ! ist immer neu, s’explique très bien par cette pensée, aussi délicate qu’ingénieuse, le cœur d’une mère est le chef-d’œuvre de l’amour.

Une mère, vois-tu, c’est là l’unique femme
Qui nous aime toujours,
À qui le ciel ait mis assez d’amour dans l’ame
Pour chacun de nos jours.

(M. Latour.)

Il a paru en 1803, à Zurich, une collection de gravures d’après les dessins originaux de J. Martin Ustéri, dans lesquelles ce proverbe est développé d’une manière très intéressante. Les explications placées à côté de chaque estampe ajoutent un nouveau prix à cette collection, qui est devenue le sujet d’un petit roman sentimental publié depuis à Paris.

tenir. — Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

La possession d’un bien présent vaut mieux que la promesse ou l’espérance de deux biens qui sont incertains. Les anciens disaient : Il vaut mieux avoir l’œuf aujourd’hui que la poule demain.

tentation. — Le plus sûr moyen de vaincre la tentation, c’est d’y succomber.

Proverbe favori de la présidente Drouillet, qui passe pour l’avoir formulé. Il n’a rien de surprenant dans la bouche d’une femme galante ; mais on doit s’étonner d’en trouver l’équivalent dans les écrits d’un philosophe. Helvétius a osé dire : « En s’abandonnant à son caractère, on s’épargne du moins les efforts inutiles qu’on fait pour y résister. » C’est absolument le principe des Manichéens, qui prétendaient dompter la chair en l’assouvissant, faire taire le monstre en emplissant la gueule aboyante, suivant l’expression de M. Michelet.

terre. — Bonne terre, mauvais chemins.

Les chemins sont presque toujours mauvais dans les grasses