Page:Quérard - La France littéraire, t. 1, 1827.djvu/12

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loin. Quoique notre livre, par son titre, semble annoncer qu’il soit particulier aux écrivains des XVIIIe et XIXe siècles, il n’en embrasse pas moins l’ensemble de tous nos auteurs, si ce n’est que nous nous sommes restreints, pour les temps de l’enfance de notre littérature, aux ; seuls hommes dont les ouvrages qui.sont de tous les temps, ont été reproduits par la pressé depuis notre point de départ. Enfin les auteurs qui ont illustré le règne de Louis XIV, ceux du siècle de Louis XV, ou plutôt de Voltaire et des encyclopédistes, les écrivains de la révolution, et ceux de notre âge, telle est la vaste période dont nous donnons la nomenclature complète.

Parmi ces écrivains, il est deux classes qui ont particulièrement attiré nos recherches et nos soins : ce sont les plus éclatants, et les plus obscurs. A l’égard des premiers, l’on sentira quel nombre considérable d’ouvrages et de commentaires nous avons dû citer pour dresser d’une manière complète : les notices des La Fontaine, des Boileau, des Voltaire, des Rousseau, des Montesquieu, etc. etc. Quant aux seconds, à qui souvent on ne peut reprocher que de n’avoir pas su revêtir de formes attrayantes des pensées neuves et des découvertes précieuses ; la révélation de leur existence pourra n’être pas inutile aux amis des sciences et des lettres.

Un travail neuf et précieux devenait le complément nécessaire de la France littéraire : « C’était la mention de tous les savants, « dont les travaux souvent les plus remarquables ne sont que des « mémoires, qui, n’étant pas assez volumineux pour faire corps, « d’ouvrage, font presque toujours partie des recueils consacrés aux « sciences : » l’étendue de cette tâche nous l'avait fait abandonner ; mais un critique estimable ayant réclamé au nom de la science, nous avons reconnu les conséquences de cette omission, et nous nous ; sommes fait un devoir alors d’indiquer le plus fidèlement possible les pièces, soit scientifiques, soit littéraires, qui composent les collections des principales sociétés savantes ; par ce moyen, notre ouvrage présentera deux grands avantages ; d’abord, aux éditeurs futurs des œuvres de nos écrivains, celui de leur désigner des pièces importantes et presque toujours ignorées, parce qu’elles sont enfouies dans ces immenses recueils ; aux savants ensuite, celui de pouvoir trouver à l’aide d’une table des matières, que nous nous proposons de publier, l’indication des écrits, même les plus