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Page:Réchetnikov - Ceux de Podlipnaïa, trad Neyroud, 1888.djvu/65

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— Je te dis que c’est Aproska qui gémit !

— Mais non ! Aproska s’est envolée… Maintenant la curiosité les prenait : ils auraient bien voulu savoir qui gémissait, mais ils n’osaient pas ; la peur les tenait ; ils se sentaient trop secoués. Ils s’enfuirent droit devant eux. Derrière la haie du cimetière, Pila dit à Syssoïko ;

— C’est le diable ; viens avec moi, nous irons regarder.

Son camarade refusa.

Ils retournèrent vers Matriona, qui s’effraya fort ainsi que ses enfants. Les paysans ne voulurent pas les croire, ils se rendirent au cimetière, mais, n’entendant rien, ils injurièrent Pila.

(L’objet de l’affection des deux Podlipovtsiens avait été enterré vif. Il aurait été intéressant de savoir ce qui serait arrivé si Aproska s’était réveillée de sa léthargie au moment où son père ficelait son cercueil. Ils se seraient enfuis ou peut-être même l’auraient tuée.)