Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/30

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fait isolé de l’église. Quant au monastère des latins, il est en dehors de l’enceinte de l’autre couvent, vers l’Orient, éloigné de Bethléem d’une portée de flèche. Il s’y trouve une grande grotte où Notre-Dame est entrée avec l’enfant Jésus, lors de sa fuite en Égypte. Il se détache de ses murs de la terre glaise blanche qu’on appelle « le lait de Notre-Dame », qu’on emporte en souvenir et qui opère des guérisons.


Sur le couvent de Théodore le Grand et le couvent de Saint Saba et sa distance de Jérusalem ; sur son constructeur et touchant les églises qu’il contient, et le tombeau du saint ; et la source sacrée qu’il a fait jaillir par sa prière, et ses tours et tout ce qui s’y trouve.


Si tu descends du côté oriental de cette grotte, tu trouveras le couvent de Saint Théodose[1], le fondateur des cénobites.

Sa distance de Jérusalem est de huit milles. En descendant à peu près quatre milles, tu trouveras le couvent de Saint Saba.

C’est ici que furent tués de pieux ascètes par des Arabes mécréants. Ce couvent est situé sur un rocher escarpé dont l’accès est aussi difficile que dangereux. Il possède une belle église avec une coupole peinte en azur clair. Le fondateur de cette église était le pieux roi Manuel Porphyrogénète.

Derrière l’autel de l’église, en bas, à côté de la rivière desséchée, se trouve la grotte de laquelle Saint Saba a fait jaillir l’eau bénite, qui coule sans cesse sans augmenter en hiver et sans diminuer en été. En

  1. Le couvent a été restauré en 1899.