Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/43

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Anciennement, le cimetière se trouvait sous ces deux édifices, qui étaient des églises où l’on officiait tous les samedis.

Lorsque le cimetière fut plein, on dut déposer les nouveaux morts dans ces deux édifices. Il est à remarquer que les corps déposés ici n’exhalent aucune mauvaise odeur et n’ont subi aucune altération, ni putréfaction.

Ce couvent est dirigé par un évêque, un supérieur, un économe et quatre anciens ou archontes. Ils dirigent toutes les affaires du couvent et s’occupent de tout ce qui concerne les moines. Aucune femme ne peut y vivre, fût-elle reine, ni aucune femelle du genre animal, ni un très jeune homme, à moins que ce ne soit un pèlerin.


Le mont sacré du Sinaï.


Quand tu voudras y monter, tu devras sortir d’ici par la grande porte du couvent et, après avoir traversé la campagne, au Midi, à peu près à un demi-mille, tu t’approcheras du pied de cette montagne. Le chemin par lequel on y monte se présente sous la forme d’un escalier de pierre d’à peu près douze mille marches, selon l’histoire. Après être monté environ un mille, tu rencontreras une source d’eau douce et froide qu’on appelle « la source de Harrar ». Ce Harrar est le même qui a opéré de grands miracles en Égypte au mont Moukattame ; il est venu au mont Sinaï où il revêtit l’habit du moine, et se fixa dans ce lieu même, et Dieu (que Son nom soit loué) fit jaillir cette source, dont il but jusqu’à sa mort.