Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/66

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qu’on appelle Albano ; c’est un grand château duquel les voyageurs ont dit que son égal n’existe pas sur la terre.

En un mot, Rome est un pays dont les charmes sont indescriptibles :

Elle possède beaucoup de villes et de célèbres capitales[1].


Alexandrie.


C’est la dernière ville de l’Occident. Elle est construite au bord de la Mer Syrienne (Méditerranée).

Elle possède des antiquités merveilleuses et des monuments qui, encore debout, témoignent de la puissance et de la grandeur de son fondateur.

Elle est entourée de murs solides et se trouve dans un état prospère, possédant beaucoup d’arbres et de fruits, tels que grenades, raisins et autres. Malgré sa population nombreuse, la vie y est à bon marché. On y fait d’admirables étoffes et d’autres objets d’une rare beauté. Il n’y a pas au monde une ville qui puisse y être comparée.

On en exporte aujourd’hui, comme par le passé, de magnifiques étoffes, dans tous les pays.

Ses rues sont encombrées de monde et elle sert d’entrepôt pour les marchandises.

Le Nil occidental y coule sous les maisons, et ses eaux sont séparées en canaux faits avec tant d’art et d’intelligence, qu’ils se réunissent l’un à l’autre d’une manière étonnante, ce qui fait que tous les édifices sont construits comme sur un échiquier.

  1. Il faut supposer qu’il veut parler de tout l’Empire Romain.