Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/76

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cinq grandes en cuivre jaune avec des gonds et deux petites portes qui mènent à la source qui s’appelle « Aïne-el-Ouadî » (source de la vallée), connue maintenant sous le nom de Khashkarouche. La muraille avait encore une porte du côté de la montagne.

La ville possède une quantité de ponts, d’arcades, qui servent au peuple pendant l’inondation.

Un des ponts sur arcades, les plus remarquables, est celui qui traverse la vallée de Khashkarouche.

Après tout cela, le lieutenant du roi confia chaque bastion avec son contre-fort à quatre gardiens, aux ordres desquels se trouvaient dix tailleurs de pierres, seize ouvriers, un intendant, un comptable, quatre chariots et seize charretiers.

Ainsi, le nombre des ouvriers de la ville et de ses murailles, sans compter ceux du palais, des temples, des thermes et des marchés, s’éleva à quatre mille huit cents hommes, le nombre des chariots de six cents ; plus neuf cents ânes, plus trois cents maçons (deux hommes pour chaque chariot), plus cinq cents hommes avec cent barques et dix mille portefaix pour transporter les pierres du bord de la rivière sur la montagne et sur toute sa périphérie ; plus cinq cents bûcherons ; cinq cents ouvriers pour préparer la chaux, plus cinq cents autres pour préparer la terre glaise, plus cinq cents charpentiers, plus cinq cents serruriers, employés à forger les instruments nécessaires à la construction des chariots et des barques. Ainsi, le nombre des ouvriers, selon l’inscription que l’on voit sur le mur du Conseil de l’Empire (Diwan-el-Mulk), s’élevait à quatre-vingt mille, il y avait six cents chariots et neuf cents ânes. Et le nombre des serviteurs du palais