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PRÉFACE.

donner un texte conforme à la rédaction primitive, ou qui du moins n’en différât que légèrement, et rétablir l’ordre que ces réglemens occupoient dans le registre original. Je me suis scrupuleusement astreint à en reproduire l’orthographe variable, incertaine, capricieuse même du temps de Louis IX, afin que mon texte fût une copie fidèle du plus ancien manuscrit des réglemens. J’ai cherché à éclaircir, par des notes explicatives, les passages difficiles à entendre ; j’avoue, toutefois, que d’autres passages étant restés obscurs pour moi-même, j’ai été obligé de les laisser sans commentaire. Ces passages renferment pour la plupart des termes techniques qui n’ont pas été recueillis par les glossateurs, et dont plusieurs ne sont peut-être plus connus que dans les ateliers des artisans de quelques provinces ou villes.

Dans tous les manuscrits des Réglemens d’arts et métiers, on a mêlé les statuts primitifs aux ordonnances des prévôts, qui plus tard ont servi à les corriger, rectifier et compléter. J’ai mis beaucoup de soin à démêler les premiers statuts ; cependant j’ai cru utile de les faire suivre du complément que leur donnent tous les manuscrits, c’est-à-dire des ordonnances des prévôts de Paris qui ont succédé à Etienne Boileau jusqu’à la fin du XIIIe siècle. Il m’a paru nécessaire de poser cette limite, afin de ne me pas perdre dans le vaste champ de la législation des arts et métiers, et de ne pas dépasser le but de la présente publication. J’y ai joint plusieurs autres pièces disséminées dans les divers manuscrits, et propres à servir à l’histoire de l’industrie et du commerce de Paris à l’époque dont nous nous occupons.

Enfin j’ai fait précéder le tout d’un exposé de cette industrie et de ce commerce, en me servant des mêmes Registres des