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PRÉFACE.

de coutume perçus sur les denrées et marchandises, étoit bien distincte de la première partie, contenant les statuts. Dans les autres manuscrits tout est confondu. J’ai rétabli l’ordre ancien d’après la table des matières dont je viens de parler.


Voici maintenant l’indication des manuscrits encore existans à la Bibliothèque Royale :


B. Manuscrit de 290 feuillets de vélin, format in-4o, relié en maroquin rouge, aux armes du cardinal de Richelieu, et ayant appartenu à la bibliothèque de la Sorbonne, dont il porte encore l’estampille et le numéro. Ce manuscrit est d’une jolie écriture minuscule parfaitement nette et lisible, et paroît avoir été fait vers la fin du XIIIe siècle, ainsi peu de temps après la prévôté d’Étienne Boileau. Il n’a point de titre ; l’étiquette de la reliure porte : Establissement des Métiers de Paris, et en tête de la table des matières, qui commence au premier feuillet, on lit : « C’est l’ordonance de l’intitulement des registres des mestiers et marchandises de la ville de Paris, qui sont escripts en ce livre par chapitres et nombres.» En effet, c’est sous le nom de Registres que les statuts du temps de Boileau sont cités dans les ordonnances postérieures. Voilà ce qui m’a déterminé à leur conserver ce titre.

Le manuscrit de la Sorbonne est, depuis la destruction de celui de la Chambre des Comptes, le plus précieux qui nous reste des Registres des métiers et marchandises. Il est probable qu’on y a conservé le langage et l’orthographe de l’original : c’est aussi celui dont j’ai reproduit scrupuleusement le texte. Beaucoup de statuts y ont subi des corrections et des ratures, ce qui prouve que ce manuscrit servait au Châtelet, et c’est ainsi corrigés que les statuts ont passé dans d’autres manuscrits.