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PRÉFACE.

de la fin du XVe siècle : « Ce présent liure se nomme Lienard de la Chaume, pour ce que le dit Lienard a escript ce présent liure. Temoing mon sing manuel cy mis. » Ces lignes se rapportent probablement aux 51 feuillets ajoutés aux Registres d’Étienne Boileau ; encore ne paroissent-ils pas avoir été écrits tous de la même main.


C. Manuscrit in-folio, coté S. F. 108, écrit avec beaucoup de soin en grosses lettres de forme sur parchemin. Il contient 132 feuillets, sans compter la dernière partie dont je parlerai plus tard. Il est écrit entièrement de la même main ; et comme on y a inséré les ordonnances des prévôts de Paris jusqu’à la date de 1335, il est évident que ce manuscrit n’a pu être fait qu’après cette époque. Aussi le langage et l’orthographe ne s’accordent plus avec ceux du manuscrit de la Sorbonne. Mais ce langage rajeuni m’a servi quelquefois à expliquer un terme obscur de la version primitive.

Ce que ce manuscrit a de particulier, c’est que les statuts des métiers, qui forment la première partie des Registres d’Étienne Boileau , y ont été rangés par ordre alphabétique , probablement pour la commodité du magistrat pour qui ce beau manuscrit a été fait. Lamare, auteur du Traité de la Police, qui paroît avoir possédé ce volume, a été amené par la disposition alphabétique des métiers, à conclure que c’est ainsi qu’ils étoient rangés dans les Registres originaux d’Étienne Boileau : la table des matières qui nous reste du manuscrit de la Chambre des Comptes, prouve son erreur à cet égard.

Ce manuscrit n’a pas de titre. Il commence par la table des matières, précédée de ces mots : « Ce sont les tiltres des mestiers de la ville de Paris. » L’étiquette de la reliure porte :