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1914-1916


« Je suis le soldat de la Marne
Sur qui la Patrie a les yeux,
Car en lui revit et s’incarne
L’âme immortelle des aïeux ;

« Sur l’Yser, la Meuse et la Somme,
En Champagne comme à Verdun,
J’ai su me battre homme contre homme
Mieux que le Boche à trois contre un,

« Et, pour démolir ma carcasse
Et m’étendre dans le sillon,
Il a fallu, un jour de casse,
Plus lourd que mon pesant de plomb.