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le Parthénon divinise l’Acropole fauve, de sa blancheur légère et qui semble ailée en ce beau ciel sous lequel la mer où nous voguons s’étale d’un bleu sombre, du bleu que durent avoir les prunelles implacables de la Minerve athénienne.




Le Pirée. Un quai sale où se bouscule une foule bruyante. Un wagon poussiéreux et qui fait un bruit de ferraille. Un tunnel. Une gare pleine de gens affairés. Athènes.




La première chose que j’ai vue d’Athènes, c’est un quartier aux vieilles maisons déjetées autour d’une antique petite église byzantine, un quartier de marchands de fruits et de boucheries, aux fortes odeurs d’Orient. Ensuite j’ai parcouru de larges rues et de belles avenues conduisant à des édifices publics, tout cela très vivant, très coloré, animé de boutiques et de magasins, parce qu’il faut bien vivre, boire, manger, s’habiller, se chausser, se coiffer, accomplir tous les actes de l’existence, même dans une ville où il y a un sublime rocher abrupt qui s’appelle l’Acro-