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l’abbaye d’évolayne

Elle se jeta dans un sentier étroit qui montait dans la forêt, et le gravit rapidement. Bientôt il n’y eut plus autour d’elle que des arbres, des herbes, le silence de la nature. Elle marcha, elle courut longtemps, cherchant à lasser son infatigable colère, jusqu’au moment où elle s’abattit sur le sol comme sur une épaule, où prenant pour amie la terre sourde et profonde elle y cacha sa face douloureuse, y jeta la plainte qui résumait tous ses griefs, sa peine sans remède : « Je ne suis pas aimée ! »