ces paroles dont je ne pouvais pas saisir le sens :
— Ah ! Tito, tu seras mon César ; Tito, mon César…
Et il se tourna vers un buste antique placé sur un des piédestaux et qui représentait l’illustre Romain.
Le lendemain, quand je me réveillai, fort tard du reste, car j’avais eu grand’peine à m’endormir, dans la chambre que l’on m’avait assignée, quel ne fut pas mon étonnement de ne plus retrouver à leur place les vêtements que j’avais quittés en me couchant. Au lieu de mes nippes familières, le seigneur Alvenigo mettait à ma disposition toute une garde-robe de théâtre. C’étaient des toges à la romaine, des habits à la grecque, un assortiment de cuirasses, de glaives, de casques. Ma nouvelle vie commençait, et ce fut vêtu comme un personnage de tragédie, les pieds nus dans des sandales et drapé de pourpre que je des-