Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/145

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tions, quand, soudain, je les arrêtai sur le signore Capagnole, occupé à me considérer. Il le faisait d’un air si sarcastique que j’en demeurai un moment interdit. Son attitude me parut assez bizarre pour que je fusse sur le point de lui demander si quelque détail de mon costume ne lui semblait pas défectueux, mais, à cet instant, Sa Seigneurie lui fit signe de s’approcher et il s’éloigna de moi sans que je pusse le retenir.

Sous le coup de cette impression désagréable, je m’étais avancé jusqu’à un point des coulisses d’où l’on pouvait, sans être vu, apercevoir la salle presque entière. Elle était déjà remplie et les gradins, de haut en bas, garnis de spectateurs. Des centaines de bougies allumées à des appliques ou à des lustres répandaient la lumière avec une éclatante profusion et cette abondante clarté permettait de distinguer combien la noble foule qui composait l’assemblée était brillamment parée. Les dames