Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/46

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littéralement les côtes. Cette vue me remplit de confusion et retint ma main levée vers le moqueur. Girolamo en profita pour me crier :

— Voyons, Tito, ne te fâche pas ! Si tu voyais la tête que tu fais ? Laisse-moi encore rire un peu. Là, c’est fini. Maintenant viens à la maison. Ma mère a cuit une galette, et puis mon père est absent. Je te montrerai le théâtre.

Ces mots me calmèrent comme par enchantement. Le père de Girolamo Pescaro était le gardien du célèbre Théâtre Olympique qui est, comme chacun sait, une des curiosités de notre Vicence et l’une des œuvres mémorables dues au génie de notre Palladio. J’avais souvent demandé à Girolamo de me faire pénétrer dans ce lieu fameux, mais jamais il n’y avait consenti. Pour y avoir introduit une fois quelques polissons de sa connaissance qui y avaient causé du dégât, Girolamo avait été sévèrement puni. Aussi sa proposition me