Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/67

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très malade et on avait eu pour ma vie de graves inquiétudes, mais maintenant le danger était conjuré et ma guérison certaine. Il ne me fallait plus que du repos. Le bon abbé se chargeait de me le procurer, de même qu’il avait déjà veillé aux soins nécessaires à mon état. Quant à mon avenir, il n’y avait pas lieu de m’en préoccuper. Certes, je n’aurais rien à attendre de la succession de mes parents dont les affaires avaient été trouvées en fort mauvais état, ma mère ne surveillant guère les siennes et mon père, par scrupule d’honnêteté, mettant plutôt du sien dans les fournitures qu’il faisait. Mais le bon abbé s’engageait à pourvoir à mon entretien et à me donner le vivre et le couvert, d’accord en cela avec le comte et la comtesse Vallarciero décidés à reconnaître par leurs bienfaits la belle action accomplie par ma mère en sacrifiant sa vie à l’existence d’un petit chien carlin qui, grâce à elle, s’était tiré du péril avec le seul dommage