Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/70

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rapides et, un mois après le funeste événement que j’ai relaté, j’étais à peu près complètement rétabli.

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La bonté de mon tempérament avait pris le dessus sur le rude coup dont j’avais été assailli. Dès que je fus en état de l’écouter, le digne abbé se mit en devoir d’entreprendre ce qu’il s’était promis et commença à me donner quelques leçons. Je les suivais avec toute l’attention dont j’étais capable. Elles me paraissaient trop courtes, car elles m’intéressaient vivement. La nouvelle existence que je menais opérait en moi de singulières transformations. Autant, auparavant, j’étais paresseux et vagabond, autant, à présent, je me montrais appliqué et sédentaire. L’abbé Clercati habitait dans la contrada Calonega, tout près de la cathédrale. Il m’avait assigné une fort jolie