Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/76

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Comte ne cessait point de me parler avec beaucoup d’honnêteté. Après s’être déclaré content du rétablissement de ma santé, il avait entamé l’éloge de mes défunts parents et, en particulier, celui de ma mère dont la conduite héroïque attestait l’âme généreuse. Quelles louanges un exploit si valeureux ne méritait-il pas ? La Comtesse ne devait-elle point à l’humble courage de ma mère le salut de son cher et adoré Perlino, de sa petite bête favorite ? À ces propos, il fallait bien que j’acquiesçasse et, quoique je dusse le faire d’un air quelque peu contraint, mon attitude ne déplut pas au Comte qui, à quelques mots aimables concernant le rapport que lui avait fait l’abbé de mes dispositions et de mon assiduité au travail, en aurait ajouté davantage si le carlin lui en eût laissé le temps, mais Perlino s’étant mis à glapir pour témoigner son impatience et s’étant dirigé vers la porte, ce fut au milieu d’un concert de jappements