Page:Régnier - La Canne de jaspe, 1897.djvu/21

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assez exactement le tour qu’il leur donna soit en en relatant la matière, soit en plaçant le récit dans sa propre bouche. Peut-être ces brèves histoires dont les circonstances me parurent curieuses serviront-elles, à mon insu, à combler quelque lacune dans l’étude qui se fait de tout ce qui a trait à notre personnage. Je ne le crois pas, pourtant, et j’aimerais mieux voir là des fables ingénieuses où se jouait l’esprit d’un vieillard à y disposer sa vie passée en perspectives ornementales. Les événements qu’il rapporte et les faits qu’il s’attribue présentent un curieux mélange de fiction et de vérité. L’un et l’autre s’y sentent et leur assemblage n’est pas sans art. J’ai goûté l’agrément de ces aventures, d’autres leur donneront peut-être un sens et une portée, mais je préfère en entendre l’accent et en imaginer l’allégorie qui serait assez celle d’un homme masqué jouant de la flûte, au crépuscule, sous l’arcade d’un bosquet de houx et de roses.