Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/116

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Amour, prends aujourd’hui nos formes dans la tienne,
Prête-nous pour marcher dans l’herbe tes pieds nus
Et que, ce soir, tes pas par les nôtres reviennent
Au seuil mystérieux où nous t’aurons connu ;

Et laisse-nous, durant ce jour que tu nous donnes,
Sentir en lui ton feu, ta force et ta beauté
Et mirer dans les eaux qui reflètent l’automne
L’image en un seul corps de notre double été.