Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Qu’on a sculpté dans un marbre
D’un ocre veiné de sang,
Qui ressemble aux feuilles d’arbre
De l’automne finissant.

Mais déjà tu peux à l’ombre,
Des pins hauts et des cyprès,
Avant que la feuille tombe
Des cimes de la forêt,

Venir boire à la fontaine
Où ta bouche jette une eau
Fraîche, pure, égale et saine
À puiser quand il fait chaud.

Et tu verras dans la vasque
Te sourire, en son reflet,
D’un sourire vrai, le masque
De ce Faune que tu es !