Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/193

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Dans la clarté de l’aube et l’ombre de la nuit,
Et sache que tu peux, au gré de ton délire,
Faire du bouc barbu renaître le Satyre,
Que ce cheval, là-bas, qui peine sous le joug
Au dur sillon, si tu le veux, peut tout à coup,
Frappant d’un sabot d’or la motte qu’il écrase,
Aérien, ailé, vivant, être Pégase :
Car tu es homme et l’homme a gardé dans ses yeux
Le pouvoir éternel de refaire des dieux.