Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/91

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Qu’il éblouisse l’ombre ou couve sous la cendre,
Au geste de l’Amour comme aux doigts de Psyché,
Qu’il monte la montagne ou qu’il la redescende,
Qu’il soit lampe, foyer, flambeau, torche ou bûcher,

Sa flamme inextinguible, éternelle et divine,
Ira jusques au fond des siècles à venir.
Que le souffle la courbe ou que le vent l’incline,
Car elle est immortelle et ne peut pas finir ;

Puisque l’âme de l’homme en elle se consume
Et qu’elle est née en lui de ce jour enchanté
Où, sereine et debout devant son amertume,
Apparut à ses yeux ton image, ô Beauté !