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Quand, fraîche d’espérance et lourde encor de gloire,
Votre beauté
Paraissait tour à tour l’annonce ou la mémoire,
De votre Été,
Au lieu d’unir mon cœur à votre âme profonde
Mêlée en lui,
Je vous portais mes pleurs et ma peine inféconde
Et mon ennui.
Je ne respirais pas votre odeur saine et forte,
À plein poumon ;
Il me semblait partout traîner des feuilles mortes
À mon talon.
Vous étiez patiente au bruit sous la ramée
De mon pas lourd ;
Pardon de vous avoir, ô ma Forêt, aimée
D’un sombre amour !