Page:Régnier - Le Figaro — La Vie littéraire — 3 février 1931.djvu/10

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seul en sa vieillesse hargneuse et sordide d’impotent et d’avare.

C’est alors que sa fille, Geneviève Alquier, commet l’imprudence d’introduire auprès de son père une certaine Mlle Vipreux. C’est une vieille fille pauvre à qui la vie a été dure, mais qui couvre ses rancunes du voile d’une sorte de dignité revêche et susceptible. Elle tiendra auprès de Capdenat la place de gouvernante. Elle est humble, correcte. Peut-être sera-t-elle dévouée. Tout d’abord, injurieusement accueillie par l’irascible vieillard, elle prend sur lui de l’influence. Une sorte d’accord se fait entre eux dont s’inquiète Geneviève Alquier, mais Geneviève est belle, douce, naïve. Comment pourrait-elle supposer que la haine qu’a pour elle son père a trouvé une alliée en la personne de cette Renaude Vipreux qui dissimule avec une savante hypocrisie son animosité envieuse et ses