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à travers l’an

Et le temps va de l’une à l’autre
Jusqu’à minuit.

Alors la silencieuse Année, assise
À l’âtre en sa robe rose et grise
Se lève et rallume le feu qui s’éteint ;
Une grande flamme d’espoir
Monte et rougit le pavé noir
Et réchauffe ses mains glacées,
Et je crois voir,
Au seuil déjà du temps qui vient,
Son visage nouveau sourire à mes pensées.