Page:Régnier - Les Médailles d’argile, 1903.djvu/188

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184
les médailles d’argile

STANCES


L’hirondelle légère et la rose qui penche
Ont frôlé tes cheveux et caressé ta main,
Et ta vie est venue à la colline blanche
Parce que tu suivais les routes du matin.

Entre ; l’âtre t’accueille et la porte est ouverte ;
La fraîcheur de la paix émane des murs blancs,
Et la vigne qui monte au toit est encor verte.
Entre ; la maison douce est parée et t’attend ;

Mais la douce maison qui regarde l’aurore
S’ouvre aussi sur le soir, sur l’ombre et sur la nuit ;
La fleur se fanera que l’aube vit éclore ;
Le pampre rougira, vert encore aujourd’hui.