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Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/130

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V

HISTOIRE DES AMOURS, DE LA MORT ET DES OBSÈQUES SINGULIÈRES DE MADAME LA DUCHESSE DE GRIGNY.

– Je n’ai pas toujours, monsieur, – dit M. Herbou à M. de Bréot, – vécu avec des gens de qualité, et je ne fus connu d’eux que dans un temps où, déjà, il ne me restait de ma première condition que le souvenir qu’elle n’avait pas toujours été égale à la leur ; mais je ne veux point vous rapporter les moyens que j’ai employés à sortir de mon obscurité, encore qu’un pareil récit puisse être de quelque utilité pour un jeune homme qui a son chemin à faire dans le monde. Je ne vous dirai donc rien des degrés qui m’ont conduit du néant où je suis né à l’état où vous me voyez aujourd’hui, pas plus que je n’ai le dessein d’énumérer devant vous les biens que j’ai acquis ni de vous en exposer l’occasion et les circonstances. Ces parades sont la marque