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Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/207

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VI

CE QUE M. HERBOU, LE PARTISAN, AJOUTA AU RÉCIT QU’IL AVAIT FAIT À M. DE BRÉOT.

M. Herbou avait cessé de parler. M. de Bréot demeurait également pensif et regardait silencieusement autour de lui. Tout y marquait assez le chemin parcouru par M. Herbou depuis ce matin où les gens de M. le comte des Raguiers avaient ramassé sur la route ce même M. Herbou, en costume de Péché. M. de Bréot en concluait qu’il ne faut jamais désespérer de la fortune, car elle a des voies bien singulières pour faire de nous ce qu’elle veut et ce à quoi nous nous attendons le moins. Par une de ces surprenantes volontés du sort, M. Herbou, qui avait commencé son existence dans le taudis d’un pauvre garçon tapissier, la finissait dans une maison ornée des meubles les plus précieux et parmi tous les raffinements du