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LA GARDIENNE 59
LE MAITRE :
O forêts, belles de solitaires automnes ! Mon enfance a tressé vos feuilles en couronnes Et vous avez grandi sur l’oubli de mes pas, Hélas ! Et vous avez vieilli d’aurores et d’automnes !
O retour, ô tristesse, ô soir ! Comme les sentiers sont noirs Qui mènent vers le vieux manoir ; Les herbes et les fleurs sont mortes. Sous le feuillage des branches trop fortes, La mousse ronge les écorces Comme la rouille les claires lames torses. Comme le temps les beaux Espoirs.
O tristesse, ô soir !