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XII


Toute la journée, le signor Angiolino avait battu le pavé de Rome à la recherche de M. de Galandot qui ne reparaissait pas. Où pouvait-il bien être allé ? Olympia et Angiolino en étaient fort en peine, d’autant plus qu’ils tiraient chaque jour de plus abondantes ressources du gentilhomme français dont le riche revenu passait tout entier aux mains des deux fripons et à celles de M. Dalfi, car le banquier prenait bonne part à la curée. Aussi désirait-il que M. de Galandot durât, de toutes façons, le plus longtemps possible. Il avait signifié la chose à Angiolino et lui avait fixé la mesure où lui et Olympia pourraient rançonner leur pensionnaire. Il voulait bien qu’on dépensât M. de Galandot, mais non qu’on le ruinât, car il redoutait les ennuis qui peuvent suivre un esclandre de ce genre. De même, lorsqu’il trouvait à son client petite mine et mauvais teint, il recommandait aux deux coquins de prendre garde pour lui à la malignité du climat de Rome. M. Dalfi s’intéressait à M. de Galandot d’autant mieux qu’il y était intéressé.

Ce fut donc chez le banquier que le rufian courut