Page:Rémusat - Le Livre des récompenses et des peines.djvu/45

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la clef du pied qu’on retrouve dans trois caractères finaux : kiu veut dire s’asseoir d’une manière contraire à la politesse ; thi signifie tomber, obstacle, et khiao, marcher sur la pointe des pieds. Mais il est difficile de former un sens raisonnable avec ces caractères ; malheureusement le dictionnaire de Khang-hi, et même le Tching-tseu-thoung, sont très-imparfaits sur tout ce qui concerne les deux sectes des Tao-sse et de Bouddha ; il est même impossible avec leur secours seul d’entendre un ouvrage mythologique quelconque, s’il n’est accompagné d’un commentaire.

Celui que nous suivons ici ajoute sur les trois chi les réflexions suivantes : « Ainsi, non-seulement autour de nous, au-dessus de nous et le plus près possible, mais au-dedans de nous-mêmes, nous avons des esprits qui nous observent et nous examinent. À chaque jour, Keng-chin (53e. du cycle de 60), ils montent à la cour du Ciel, et y rendent compte de ce qui s’est passé pendant les soixante jours précédens, des mauvaises pensées qui se sont élevées dans le cœur de l’homme, et des mauvaises actions qu’il a commises, et cela, jour par jour, sans aucune dissimulation, et dans la plus exacte vérité. Voilà pourquoi le Taï-

    chemin ; prononcé peng, il signifie le bruit de plusieurs chars. Il a encore dans le dictionnaire de Khang-hi quelques autres prononciations et acceptions, mais elles n’ont aucun rapport à l’objet qui nous occupe.