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chelle des mondes superposés[1], le monde ou l’empire des désirs s’étend, en bas jusqu’à l’enfer nommé A-pi, et en haut jusqu’au sixième étage terrestre, où est le Dieu qui convertit[2]. Les hommes et les femmes s’y multiplient par des désirs déshonnêtes ; c’est pour cette raison qu’on l’appelle le monde des désirs. »
« [Le mot sanskrit A-pi signifie sans intervalle. Le sixième degré, où s’opère la conversion en divinité, est le lieu où l’on éprouve une joie ineffable par le changement de sa nature.] »
« Le second est le monde des formes. Par forme, on entend la substance manifestée par la couleur. Dans ce monde, il n’entre rien de ces
- ↑ On sait que presque tous les Hindous placent les uns au-dessous des autres plusieurs enfers, plusieurs terres, plusieurs cieux ou paradis. On peut voir à ce sujet Georgi, Alphabetum Tibetanum, p. 182, et passim. — Bergmann, Nomadische Streifereien unter den Kalmüken T. III. — Pallas, Sammlungen historischer Nachrichten über die Mongolischen Vœlkerschaften, T. II.
- ↑ Ce dieu s’appelle en Sanskrit Paranirmatavachavartita, ce qui, suivant la traduction Mandchou qu’en donne un vocabulaire polyglotte que j’ai sous les yeux, signifie, mot à mot : esprit puissant chargé de faire changer autrui, Weri be kôbouliboure toosenga abka ; c’est le 6e. et dernier esprit du monde des désirs. Les cinq premiers ont, dans le même vocabulaire, les noms sanskrits suivans : 1. Tchatourmahârâdjâkâyikâ, le grand roi des quatre esprits ; 2. Trayastrimchâ, les 33 esprits ; 3. Yâma, l’esprit sans soldats ; 4. Touchitâ, le joyeux ; 5. Nirmânaratirâ, celui qui se plaît dans le changement.