sera partout loué et célébré ; on aura une gloire infinie, et une vie éternelle. »
On lit à la dernière ligne cette date :
La 4e. année Khian-loung, dans la lune du milieu de l’été.
Gravé respectueusement par le frère Tchin-wang-tou, de Kao-yang, dans la province de Tchhe-kiang.
Je ne terminerai pas ces notes sans revenir encore sur l’auteur auquel on doit le Livre des Récompenses et des Peines. On a vu, dans une des préfaces rapportées plus haut, qu’un certain Wang-siang, de la ville de ’O-meï-hian, avait conçu le projet de cet ouvrage, et avait été rendu à la vie pour le mettre à exécution. En écartant le merveilleux de ce récit, rien ne s’opposerait à ce qu’on regardât Wang-siang comme auteur de l’opuscule en question. Mais ce n’est pas là l’avis des éditeurs auxquels on doit le commentaire en six volumes, dont j’ai parlé dans l’avertissement. Ils remarquent qu’un ouvrage de ce genre n’appartient réellement à personne ; que c’est un extrait ou un recueil des meilleures pensées morales qui se trouvent dans les annales, comme le Lun-iu est un extrait des King, ou livres classiques. En conséquence ils ne nomment point l’auteur, et se contentent de mettre sur chaque frontispice les mots chouï yun tchou tseu, yan, ouvrage composé par différens philosophes anonymes[1].
- ↑ Mot-à-mot : aquarum et nubium complures doctores.