Page:Répertoire national ou Recueil de littérature canadienne, compilé par J Huston, vol 1, 1848.djvu/157

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Faisait tort à la vérité
Qu’elle prêchait avecque zèle.
Un jour qu’elle avait autour d’elle
Maint et maint honnête auditeur,
Qui l’écoutait avec ardeur,
Parlant de notre dernière heure,
Et de la céleste demeure,
Et du bonheur du paradis,
Comme on fait dans les saints écrits ;
Disant comme eux que Dieu appèle
Tout homme qui lui est fidèle ;
Quelqu’un singeant l’homme grossier,
Demande si le roturier
Pourrait au ciel avoir sa place.
Avec l’homme de noble race !
« Oui, lui dit-elle, assurément,
Mais dans un autre appartement. »

D. B. viger.

1823.

L’ÉCHAPPÉE.


Un bon père excédé des peines
Que lui causaient maintes fredaines
De ses enfants, voulait frapper
Ces marmots pour les corriger.
Sa femme, suivant l’ordinaire,
Se trouva d’un avis contraire.
L’époux lui dit, un peu piqué :
J’aurai, je crois, la liberté
De corriger ma géniture ;
Je tiens ce droit de la nature.
Ouida ! dit la femme en courroux,
Monsieur, ils ne sont point à vous !

D. B. viger.

1823.

LE LION, L’OURS ET LE RENARD.

fable.

Certain Renard, un jour qu’il était en voyage,
De soins rongé, tourmenté de la faim,