Il brisa le joug de la mort, |
SOUVENIRS
I.
Oh ! mon pays, heureuse terre !
Où le sort plaça ma carrière,
Ton image à notre bonheur
Si chère
Remplit de son charme enchanteur
Le cœur.
Tes lacs où des monts se reflètent,
Tes eaux qui sur des rocs se jettent,
Quand nous en sommes éloignés,
Répètent :
Ô vous qui nous abandonnez
Venez !
Nous rêvons à ce toit champêtre,
À ce vallon qui nous vit naître,
À ces rochers, à ces grands bois
De hêtre,
Où l’écho redit tant de fois
Nos voix.
Le soir quand le soleil décline,
On entend la cloche argentine
Du troupeau qui dans la forêt
Chemine,
Et qui vient donner au chalet
Son lait.
Oui, mon pays, ta douce image
Nous poursuit au lointain rivage.
De tes lacs alors, vient s’offrir
La plage,
Et nous voulons y revenir
Mourir.