m. dolmont. C’est ce qui vous trompe, monsieur, l’ennui n’est fait que pour l’homme désœuvré ou qui ne trouve pas de ressource en lui-même ; au reste, chacun a ses jouissances et voici les miennes :
De l’indigence autour de moi, |
le bailli. Avec cette philosophie on doit se faire effectivement beaucoup d’amis.
m. dolmont. Et l’on ne fait souvent que des ingrats ; mais venons au sujet qui vous amène.
le bailli. Vous avez adopté une jeune personne à laquelle vous voulez du bien.
m. dolmont. Vous parlez de Colinette peut-être ?
le bailli. Oui, c’est une aimable enfant.
m. dolmont. Il est vrai que j’ai pris plaisir à l’élever, et j’ai bien lieu de ne m’en pas repentir.
le bailli. Vous avez dessein sans doute de lui procurer un bon établissement ?
m. dolmont. Je n’ai encore aucune vue à cet égard ; mais quand elle prendra un parti, je me réserve seulement le droit de l’éclairer sur son choix.
le bailli. J’entends, c’est-à-dire, l’empêcher de se