Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/22

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des Conciles. En dehors des Conciles, nous pourrions citer plusieurs autres actes et écrits des Pères et des anciens écrivains d’Orient qui prouvent que la suprématie des évêques de Rome était solidement établie en Orient chez vos ancêtres, etc. (page 10).




RÉPONSE.


Premièrement, aucun des sept Conciles œcuméniques n’a été convoqué par le prétendu pouvoir des souverains pontifes de Rome, auquel (selon les catholiques), on aurait eu recours, soit avant, soit après la convocation des Conciles ; mais (ce qui est démontré autant par les actes que par l’histoire des Conciles) ces assemblées sacrées étaient convoquées positivement et nommément par l’autorité suprême et par le plein pouvoir des autocrates orthodoxes d’Orient, qui invitaient par des décrets les hiérarques d’Orient et même d’Occident à venir assister aux Conciles, soit en personne, soit par leurs délégués. Pour prouver qu’avant de convoquer les Conciles œcuméniques on n’avait jamais besoin du consentement des papes, et que les légats des évêques de Rome n’assistaient pas aux Conciles comme investis du pouvoir suprême, mais avec soumission, nous croyons suffisant de citer les faits suivants. — Les légats que le pape Agathon a envoyés au sixième Concile œcuménique, ont dit à l’empereur Constantin Pogonate : « Sire, à la suite de l’ordonnance adressée par Votre Majesté à notre très-saint pape, nous sommes envoyés auprès de votre très-honorée clémence, gardée et protégée par Dieu, porteurs d’une communication de Sa Sainteté. » Elle était conçue en ces termes : « Par