Page:Réponse succinte des Députés de Saint-Domingue, 1789.djvu/15

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Nous avons prouvé précédemment que les trois ports d’entrepôts étoient inſuffiſans, que les quartiers éloignés étoient rançonnés par les Marchands à qui les Anglo-Américains étoient obligés de vendre les farines que les Habitans des Ports d’entrepôt n’avoient pu acheter ; d’ailleurs que les Etrangers avoient ceſſé, avant la fin de Juin, leur importation de farines dans la Colonie, parce que ayant enlevé tout le numéraire, ils n’avoient plus aucun moyen d’emporter le produit de leurs cargaiſons. Celui de lettres-de-change à un an, que

    de la défaveur à la demande des Députés de Saint-Domingue, a écrit une grande vérité qui lui eſt entièrement favorable, lorſqu’il établit le principe que ce n’eſt que fur les lieux qu’on peut connoître la nature & l’étendu des beſoins d’une Colonie, & que les Adminiſtrateurs ont le droit de rendre les Ordonnances proviſoires que les circonſtances exigent, &c. Ce Miniſtre est donc coupable d’avoir fait caſſer l’Ordonnance de M. du Chilleau, du 27 Mai dernier. Perſonne, mieux que ce Gouverneur, ne pouvoit juger impartialement la queſtion, puiſqu’il répond sur sa tête de ſes opérations ; il n’a agi que d’après le beſoin bien conſtaté ſous ſes yeux par des procès-verbaux en règle, d’après l’avis des Chambre d’Agriculture & même des Commerçans.

    En vain objecte-t-on que l’Intendant n’a pas ſigné cette Ordonnance. La Loi preſcrit que dans les cas preſſés les Adminiſtrateurs ſeroient d’avis différent,