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Page:Rétif de La Bretonne - L’Anti-Justine ou les délices de l’amour, 1864.djvu/190

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le conin sans barbe fut livré à l’admiration de l’assemblée. Tout le monde, surtout les filles, jusqu’à la modeste Tendrelys, qui disait-elle, n’était venue que pour voir et rougissait de tout, le trouvèrent si appétissant qu’elles demandèrent à le baiser et qu’elles se jetèrent dessus. La jolie chapelière colla ses lèvres vermeilles sur le con rosé de ma fille, et sa langue alla dans la fente exciter la volupté. Rose-Mauve, qui arrivait, vint sur elle comme une enragée, la débusqua, et gamahucha si vivement la déesse qu’elles crièrent toutes deux. Les hommes eurent leur tour ; ils sucèrent le connot déchargeant et le firent décharger encore. Pour moi, j’admirais les deux mains plongées dans les tétons de Tendrelys, qui les avait charmants et n’osait se défendre. « Ah ! quelle partie ! me dit-elle. — Tu ne vois rien, répondit Minonne. » En effet. Trait-d’Amour ayant fait retirer les gamahucheuses du con de Conquette Ingénue, qu’elles ne quittaient pas, dit à ses camarades : « Imitez-moi ! » Aussitôt tous les vits en érection furent à l’air. « Allons ! allons !… au con ! au con !… » Tendrelys baissait ses beaux yeux, mais Conquette, étendue sur le foutoir, la motte légèrement branlée par Rose-Mauve, soulevait la tête pour voir les vits.

« Laquelle enconnez-vous, me dit mon vigoureux secrétaire, la voluptueuse Conquette ou la pucelle Tendrelys ?… » J’hésitais pour ma réponse, lorsque tout à coup, j’entendis ma fille s’écrier faiblement : « Le vit… le vit !… » Trait-d’Amour se précipita sous elle, la prit dans ses bras et me la présenta oscillante. « Enconnez, me dit-il, la fouteuse fait beau con. »