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Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/102

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Je ſuis-bién-charmé de la bonne rencontre du bon p. D’Arras, ét je t’ai-reservé ce compliment-là pour la fin. J’ai-lu l’endrait de ta Lettre où tu parles de lui, à notre bonne Mère ; ét elle en-a-été toute-joyeuse ; ét elle t’enjoint de bién-profiter des avis de ce bon Religieus ; ſe-recommandant en-ſurplûs à ſes bonnes-prières.


19.me) (Edmond, à Pierre..

[Il ſe-defend mal, ét ſe-laiſſe penetrer]

1750.
26 ſeptemb.


Girouette, moi, chèr Aîné ! mais, non, je ne le ſuis pas-du-tout ! Faut-il donc fermer les ïeus, ét ſ’empécher de penſer ? J’ai trouvé Tiénnette jolie ; m.lle Manon interefeſante ét jolie ; Edmée intereſſante, aimable ét belle ; m.me Parangon plus-belle, plus-intereſſante, plus-aimable, plus-jolie, reſpectable pardeſſus, en-un-mot une Femme parfaite : voila tout ! Elle n’a peutêtre rién de plus-mignon dans les traits que les trois Autres ; car Tiénnette eſt bién-mignone ; m.lle Manon l’eſt auſſi, ét de-plûs, elle a un-je-ne-ſais-quoi qui parle aux ſens, ét qui rappelle ſon Buveur, comme on dit ; Edmée a la plus-belle chevelure brune, un air ſeduisant de jeuneſſe ét d’ingenuité, ſi-touchant, fi-touchant !… Mais dans m.me Parangon, les attraits ſont plus-developés ; elle a cette aisance ét ces grâces que donnent l’usage-du-monde, ſur-tout le ſejour de la Capitale, ét dont on