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Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/42

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d’ici, je ſouhaite que jamais ils ne me-mettent de leur dangereuse ſociété. Tout me plaît ; je mennuie, mon pauvre Frère ; je ſuis mal-à-mon-aise, ét dans une ſituation que je n’ai-pas-encore-éprouvée ; ſans la lecture, je ne pourrais pas y-tenir. En-presentant mes reſpects à nos chers Père ét Mére, dis-leur que je pourrais bién tomber malade… Non, ne leur dis pas ça ; car ils ſ’inquiéteraient peutêtre, ét ce ſerait un reproche que j’aurais à me faire ; d’ailleurs, je veus encore eſſayer ſi je ne me ferai pas. Embraſſe pour moi nos Frères ét Sœurs : Dis ſurtout à Urſule, de ne me-pas-oublier. Je te ſalue de tout mon cœur, ét fais bién mes complimens à Fanchon.

Ton Frère ét Ami, &c.


M.r Parangon m’a-un-peu-montré comme il falait écrire, ét tu vois que j’ai-tâché d’en-profiter. Mais il montre bien-durement, tant pour le deſſin, que pour la chose dont je te parle ! Et quant à la Demoiselle qui ſ’eſt-déja-moquée de moi, elle ſ’en-moque encore.


3.me) (Pierre, à Edmond.

[J’encourage mon Frère.]

1749.
1 decemb.


Mon chèr Frère : Je t’écris ces lignes, pour te faire-à-ſavoir que j’ai-reçu la tiénne, en-date du premier du courant ; & en-même-temps pour te dire, que nous avons-été--