mon Edmond, ni porté-à-l’être, Dieu-merci. Par-ainſi, porte-toi-bien ; ſois gaillard, ét viéns nous voir ces fêtes-de-noël. Urſule, ét tous nos Frères ét Sœurs te font-bién-des-amitiés, ét Fanchon-Berthier qui ſ’y-joint, te remercie de ton bon ſouvenir.
17 mars.
Mon degoût pour la Ville eſt encore augmenté,
mon chèr Frère, depuis le ſejour que
J’ai-fait chês nous ; ét j’ai-bon-besoin de me
rappeler tout ce que m’a-dit notre bon Pére,
ces fêtes-de-noël, pour ne pas me decourager
entièrement : l’ennui me ſéche : ét ſi ce
n’était l’eſperance que j’ai de vous voir aux
fêtes-de-Pâques, je paſſerais fort-mal mon
temps, je crois. Je viéns de demander la
permiſſion de partir le ſamedi-ſaint à-midi, ét
elle m’eſt-accordée ; mais ſ’il n’avait-dependu
que d’une certaine Perſone qui eſt ici, je
n’aurais-pas-eu cette ſatiſſaction-là. Tu ſais--