Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/109

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impatience un jeune héros, l’idole des mortelles. C’était le fils d’Ulisse ; c’était Adonis lui-même offert à mes yeux enchantés ! mais l’image était trop éloignée, je languissais d’ivresse, et ma poitrine agitée semblait s’élancer vers cet objet de tous mes vœux.


Je passai deux jours dans cet état ; jours assurément les plus longs de ma vie ! Le délire croissait si imperceptiblement que non-seulement je n’avais plus de défiance sur les mets qui m’étaient présentés, mais que j’oubliais même mon cher Edvinski. Le troisième jour, le Baron parut. J’eus peine à le reconnaître. Je crus voir un charmant jeune homme : une perruque d’un blond cendré, à cheveux bouclés artistement, cachait absolument ses rides, et sa mise était des