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mon fils, car pour moi je tenais peu à la vie, je m’élance sur le traîneau, et nous partons. Nous fîmes quinze lieues dans cette journée, et arrivâmes à Morwik, au pied du Mont Stolberg. C’est-là que je me séparai de la bonne Gerboski, après avoir partagé ma bourse et toutes mes affections avec cette femme estimable. Je l’assurai qu’aussi-tôt rendue à Bude, je l’y appellerais ; elle de son côté sentit qu’elle ne pouvait que m’exposer davantage en me suivant. Je lui dis donc-là l’adieu le plus tendre, celui d’une fille a sa mère, et après l’avoir serrée sur mon cœur, je m’éloignai.

Nous apprîmes bientôt que les Russes avaient déjà un poste aux Etangs glacés, sur les sommets, et que quoique plusieurs eussent été gelés les nuits précédentes, ce poste était conservé. En conséquence, on nous indiqua un