je refusai constamment de prendre
aucune nourriture. On eut soin dès ce
moment de m’ôter la clef du secrétaire
aux poisons, ainsi que tous les
instrumens tranchans, jusqu’au papier,
sur-tout les cordes, ficelles
ou rubans qui pouvaient établir une
communication. Quel moyen me
restait-il, grand Dieu ! la perte d’Edvinski
qui m’assiégeait sans cesse,
celle de ce malheureux jeune homme
que j’avais à me reprocher ; tout contribuait
à me porter à la résignation
et à la mort ; lorsque le troisième
jour l’abominable Falso entra pour
passer la nuit dans ma chambre.
Sans armes, sans forces, je n’eus d’autre soutien que la ruse, et j’essayai d’en faire usage. J’eus l’air malgré le bouleversement universel de mon être, de prendre mon parti ; mais de désirer que la délicatesse