profiter de ma liberté, du premier
instant… pour retracter tant de
faussetés et je consacrai toute ma
mémoire à classer les objets dans ma
tête. Le soir en rentrant on me fit
repasser devant la presse fatale, je
sentis cette menace terrible ; mais
j’eus la force de rentrer dans mon
asyle et de dissimuler. Bientôt Falso
parut : point de festin cette fois :
un simple potage, et l’apparence d’un
projet de triomphe bien formel. Il
fallait toute ma résolution, toute ma
présence d’esprit pour résister à cet
appareil effrayant. « Voilà le grand
jour, Signora ! me dit Falso dans
son mauvais langage Piémontais ;
ou vous m’avez cédé hier, ou vous
m’avez trompé : dans le premier
cas ce n’est qu’une répétition, dans
le second je suis las d’attendre ».
Il mit d’un côté du lit son stilet,